Et si la procrastination était ta meilleure amie?

Pourquoi j’ai décidé d’écrire cet article?

Ne trouves-tu pas que la procrastination est un sujet fascinant?

Dans cet article tu vas découvrir comment vaincre la procrastination en apprenant à te connaître vraiment.

Pour cela, je vais t’expliquer :

Pourquoi j’écris cet article?

J’ai déjà vu des tas d’articles, de publications et même des programmes complets sur le sujet de la procrastination. J’en ai même acheté un pour m’aider à ne plus remettre sans cesse ces choses que je veux faire mais que je ne fais pas.

La dernière fois que j’ai vu une publication sur le sujet, je suis resté sur le cul. Je me suis dit que je ne devais pas laisser continuer d’écouter ces choses qui peuvent avoir des conséquences regrettables.

Moi aussi, je me suis longtemps intéressé au développement personnel et aux techniques de coaching que l’on partage à gauche et à droite pour être performant et réussir.

Je connais donc, par exemple, cette technique du 1, 2, 3 go!

Quelle horreur!

Combien de fois cette technique ne m’a pas apporté plus de douleur que de plaisir.

Laisse-moi t’expliquer pourquoi.

Comment vaincre la peur de l’échec pour ne plus procrastiner?

Parfois, il se peut que l’on procrastine par peur de l’échec. Ou de la réussite d’ailleurs.
Si je fais 1, 2 ,3 et go et que je réussis, mon estime gonfle car j’ai réussi. Mais mon estime est donc liée à la réussite de ce que j’entreprends et dépendra donc toujours de la prochaine réussite.
Premièrement, j’aurai donc toujours une faible estime de soi avant la prochain objectif. Deuxièmement, si j’échoue, ce qui peut arriver, mon estime chutera au plus bas.

Donc, plutôt que d’aller à l’encontre de sa procrastination, peut-être serait-il intéressant de l’écouter et d’aller plus en profondeur que le coaching traditionnel.

Si je procrastine par peur de l’échec, il serait intéressant d’aller déconstruire cette peur de l’échec, d’aller voir d’où vient cette peur. A quel moment j’ai appris que l’échec était « mal »? Qu’est-ce qui était « bien » dans cette même situation mais que je n’ai pas perçu à l’époque? Quelles sont les ressources qu’ils me manquaient ou qu’ils manquaient à la personne qui m’a appris que l’échec est mal pour que la situation se passe différemment? En quoi, cette situation a été positive pour moi?

Une chose intéressante aussi pour diminuer la peur de l’échec est de diminuer l’importance de l’objectif.
Car plus on donne de l’importance à un objectif, plus notre peur de ne pas l’atteindre est grande. Or, il n’y a jamais de situations parfaites. Pour chaque objectif que l’on souhaite atteindre, il y a toujours un prix à payer. En voyant les inconvénients d’atteindre cet objectif et les avantages de ne pas l’atteindre, on diminue le fantasme et la pression.

Parallèlement, il serait intéressant d’aller déconstruire la croyance que ma valeur dépend de mes réussites. Là encore, on peut prendre un moment où on a construit ce biais. En quoi, à ce moment, au même degré je percevais ne pas avoir de valeur, au même degré j’en avais? En quoi, le fait d’avoir perçu ne pas avoir de valeur était aussi douloureux que bénéfique pour moi?

Comment appliquer cette technique à toutes les peurs qui te font procrastiner?

Comme je le disais plus haut, l’estime de soi et la peur de l’échec ne sont pas les seules raisons de la procrastination.

Il y a également des tas d’autres peurs qui peuvent nous bloquer. Et comme nous l’avons vu pour la peur de l’échec, aller à l’encontre de ces peurs n’aide pas à les diminuer. Cela ne fait que les maintenir voire les renforcer.

Par exemple, je déteste téléphoner. Je procrastine systématiquement tous les appels que je dois prendre. Jusqu’au moment où je n’ai plus le choix et où, oui, je fais 1, 2, 3 go. Et après chaque appel, je me félicite d’y être parvenu.


Pour autant, à 45 ans, j’avais toujours peur de téléphoner. Pourtant, selon les personnes qui préconisent cette technique, la peur diminue avec les expériences.
Comment pourrait-elle diminuer si chaque appel, je le fais avec la peur au ventre? La peur n’est pas réglée. Passer un appel est toujours douloureux.

L’idée est alors, comme pour la peur de l’échec, d’aller trouver l’origine de cette peur. De trouver à quel moment j’ai associé une charge négative au fait de téléphoner puis de rééquilibrer les émotions en voyant en quoi la situation vécue alors était aussi positive que négative. En quoi, cette situation aurait été différente si j’avais eu les ressources que j’ai maintenant?

C’est-ce que j’ai fait pendant plusieurs appels et que je refais quand je me sens encore stressé.

Je pense à la situation qui a généré ma peur, je vois en quoi cette situation a été bénéfique pour moi, je vois quelles ressources j’ai aujourd’hui et me manquaient à l’époque, je pense aussi en quoi passer cet appel est important pour mes valeurs hautes.

A un moment donné, je ne ressens plus de peur, je suis serein. Alors, je passe mon appel.

A force, je démontre à mon inconscient que je peux passer un appel en étant serein. Je n’ai donc plus peur de revivre cette situation.

Comment écouter ta procrastination pour te réaligner à tes valeurs?

On peut procrastiner aussi parce que ce que l’on veut faire ne correspond pas à nos valeurs.
Par exemple, un jour, j’avais préparé une publication pour mes réseaux sociaux mais je n’osais pas la publier.
J’ai commencé à me juger, me rabaisser, me sentir nul. Comment puis-je coacher les autres si je ne sais pas surmonter mes peurs?
J’ai laissé mes émotions retomber puis j’ai relu ma publication.
Elle ne me convenait pas, j’y disais des choses avec lesquelles je n’étais pas en accord. Des choses que j’avais écrites en suivant les conseils de business coachs.
Sauf que je ne suis pas eux, que je n’ai pas les mêmes valeurs qu’eux.
J’ai donc réécrit ma publication, en fonction de mes valeurs.
J’ai alors été beaucoup plus serein à l’idée de partager cette publication.
Et surtout, j’ai compris que je n’avais pas réellement peur, que je n’étais juste pas en accord avec ce que je m’apprêtais à diffuser.

Que serait-il arrivé si j’avais fait 1, 2, 3 go?

Comment ta procrastination te permet de prioriser ce qui est important pour toi?

Parfois, on peut procrastiner parce qu’on n’a tout simplement pas envie de faire cette chose. Là aussi, il est intéressant d’écouter sa procrastination.
Pourquoi n’ai-je pas envie?
Parce que ce n’est pas le plus important pour moi à l’instant T?
Parce que j’ai besoin d’autre chose à ce moment?

Plusieurs fois, il m’est arrivé de ne pas faire une séance de sport qui était programmée, de la reporter et de me juger pour cela. Mais, j’étais très fatigué et j’avais besoin de repos.
Le sport, je le fais pour être en bonne santé. Est-ce que faire une séance de sport quand on est trop fatigué et risquer des blessures est bon pour la santé?

A l’inverse, il m’est arrivé de faire mon sport plutôt que de passer du temps avec mes enfants après une journée de travail. De reporter ce moment avec mes enfants et de me juger pour cela car je trouvais que je ne passais pas assez de temps avec mes enfants. Mais, cela aurait-il été une bonne chose de passer du temps avec mes enfants sans être vraiment avec eux, en m’obligeant à le faire? Est-ce montrer le bon exemple à ses enfants que de ne pas écouter ses propres besoins? N’est-ce pas beaucoup mieux de passer du temps avec ses enfants quand on en a vraiment envie? N’est-ce pas leur apprendre à eux aussi qu’ils ont le droit de s’occuper d’eux?

Pourquoi la procrastination est ma meilleure amie?

Dois-je écouter les injonctions des autres qui me disent que je dois faire du sport autant de fois par semaine? Dois-je écouter les autres qui me disent que je dois passer autant de temps avec mes enfants?

Ou dois-je écouter mon intuition?

Est-ce que la procrastination n’est pas juste l’expression de mon intuition?
Est-ce que la procrastination n’est pas ma meilleure amie? Celle qui me permet d’apprendre à mieux me connaître, à m’améliorer vraiment, tout en me respectant?

Au fond, si je ne fais pas quelque chose, c’est juste que je perçois plus d’inconvénients que d’avantages, pour moi, en fonction de qui je suis, sur base de mon éducation, de mes histoires de vie, à le faire.

Si j’ai vraiment besoin de faire quelque chose que je procrastine il est donc nécessaire d’augmenter les avantages et de diminuer les inconvénients en suivant les astuces que j’ai expliquées ci-dessus et en se connaissant vraiment.

C’est exactement ce que je propose de faire avec mes accompagnements. Apprendre à se connaître vraiment, et ne plus se juger de procrastiner quand on est juste fidèle à soi-même, à ses besoins et apprendre à dompter ses dragons intérieurs quand on voudrait vraiment faire quelque chose qui nous correspond mais que l’on n’y arrive pas.

Bon, maintenant, si tu procrastines juste parce que tu as la flemme, les techniques du genre « 1, 2, 3 go » ou encore « Si ça prend moins de 5 minutes, fais-le tout de suite », fonctionnent très bien 😊

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